Boit un verre en bonne compagnie

Leader des Sauveurs Nombre de messages : 94 Date d'inscription : 28/08/2007

Natahniël était assis sur un tabouret dans la grande boîte de nuit qui avait pour nom, La Locura. En fait, il avait des ordres à faire passer, mais surtout il avait envie de partager les derniers événements qui lui étaient tombés dessus quelques jours plus tôt. Justement, il attendait Barbara.

Gigotant sur son siège, il retint une grimace de douleur. Sa blessure à l’estomac, vestige de sa propre initiative et stupidité lui faisait encore un mal de chien et si il avait pris la peine d’aller voir un médecin... Il avait l’impression que celui-ci lui aurait dit que boire n’était pas la meilleure solution pour se soigner... Mais il s’en foutait un peu pour tout dire... Et un verre ou deux ce n’était pas la fin du monde non??

Enfin, le Corbeau l’a vit arrivé au loin. La seule personne outre, maintenant, son frère qui connaissait une bonne partie de ses secrets. Barbara, la meilleure élite que les Sauveur avant dans leur rang. Une femme sans pitié qui n’avait aucune honte à tuer son adversaire lorsque cela se présentait lors de ses missions.

Levant un bras de sa table, il l’invita à le rejoindre en lui souriant sereinement comme à son habitude.

Comme à chaque fois que Nathaniël lui donnait rendez-vous, Barbara avait pris la peine de se faire une beauté. Elle savait que cela ne servait strictement à rien mais cela l'amusait au plus haut point. Ce soir, elle avait les cheveux rouges avec un maquillage coordonné. Elle portait une robe moulante noire qui s'arrêtait juste au dessus des genoux, fendue entre les seins et avec un dos nu plongeant presque jusqu'à la naissance des reins.

Elle était si sexy que presque tout les danseurs s'écartèrent pour la laisser passer et la regarder tandis qu'elle se frayait un chemin jusqu'à la table de Nathaniël. Elle s'assit avec élégance devant le jeune homme et fit tout pour laisser sous entendre qu'elle était "avec lui", histoire d'avoir la paix pendant la discution.

" Bonsoir 'tit patron ! Houlà, ça à pas l'air d'aller ce soir. Qu'est ce que tu nous a fait ? Tu as commandé pour moi ou il va falloir que je gonfle les seins pour faire accourir un jeune serveur libidineux ? "

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Lorsque Barbara s’assit à ses côtés, il finissait son premier verre de Vodka. Lui souriant aimablement, il lui tandis un verre d’un alcool fort quelconque qu’il lui avait commandé un peu plus tôt. Nathaniël paraissait étrange vu de loin, mais ce n’était pas une raison pour qu’il oublie son amie et ses habitudes, mais surtout les bases de la galanterie.

Cependant, lorsqu’elle le jugea avoir une mauvaise mine, le dis-patron ne put s’empêcher de la regarder curieusement en relevant un sourcil, souriant légèrement amusé par la fin de sa tirade.

-Je vais bien portant... Exprime ta pensée plus clairement Barbara, je ne suis pas devin même si j’en ai l’air... Au fait je t’ai pris comme d’habitude...

Hoche la tête le verre remplit en face d’elle. Ce faisant il commande un remplissage pour le sien avant de se retourner de nouveau vers son invitée.

" D'accord, je vais essayer d'être claire. Mais déjà rappelle toi que je suis infirmière de formation avant d'essayer de me jouer la comédie. "

Elle plissa les yeux comme pour voir au travers de Nathaniël.

" Alors... Tu souffres, une blessure récente c'est sûr ! Et à voir la position de ta main... c'est là ! "

Elle se pencha alors par dessus la table et alla appuyer exactement sur le point douloureux qui torturait le jeune homme. Elle eut un sourire à la fois satisfait et sadique en le voyant réagir.

" Alors, tu me racontes ou il faut que je continue d'appuyer là où ça fait mal ? "

Il pris son verre de bloody mary et bu une première gorgée en attendant une réponse. Elle le fixait sans arrêt de ses grands yeux verts.

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Nathaniël ne put s’empêcher de ricaner en l’entendant parler. C’était vrai et, oui, il avait tendance à l’oublier, Barbara était une infirmière et parfois on pouvait même aller jusqu’à dire qu’elle était son infirmière personnelle... Un peu sadique sur les bord comme elle venait de le démontrer royalement en appuyant sur sa toute nouvelle cicatrice.

Retenant une grimace, il se décala un peu pour échapper au doigt diabolique de sa camarade. Secouant la tête de gauche à droite, amusé, l’homme commença à parler tout bas.

-Tu seras tout plus tard Barbara, l’histoire et longue et je ne veux pas d’oreilles indiscrètes pour écouter mes confidences... Disons que j’attend le moment équivalent à la confession sur l’oreiller...

Il lui fit un clin d’oeil coquin. Entre eux il n’y avait jamais rien eu, juste une amitié farouche et très étrange aux yeux de tous ceux qui les voyaient ensembles. Pour tout dire, autant Barbara était la joie de vivre et de combattre incarnée, autant Nathaniël était calme, serein, rêveur ou encore niais. Bref ils formaient un duo bien mal assorti, ce qui n’empêchait pas le jeune homme de jouer avec les mots, surtout dans les lieux publics.

-Sinon, j’ai ça pour toi de Tu sais qui...

Il fit glisser une enveloppe dans la direction de la jeune femme. Cette enveloppe contenait les deux prochaines mission, une pour elle et la deuxième une mission d’équipe qu’elle devrait mener avec deux autres personnes de son choix. Ce n’était pas des missions extrêmement grande, mais juste assez pour que le Corbeau est décidé de mettre sa confidente et son arme secrète sur le coup. Restait plus qu’à savoir si Barbara dirait oui ou non à ses ordres de mission.

Barbara prit l'enveloppe et sans même l'ouvrir, la fourra dans sa petite pochette noire. En fait, elle savait pertinemment qu'elle accepterais les deux missions, pour la simple raison que si elle ne le faisait pas, personne d'autre ne le ferait. Elle regarda autour d'elle pour s'assurer que personne ne s'intéressait de trop près à leurs petites affaires avant de répondre.

" Personne ne nous écoute alors inutile de te la jouer Lord Voldemort mon chéri. Tu sais que je sais, fais moi confiance et assume... "

La Bullet Witch n'était pas amère, loin de là. Mais elle s'évertuait à faire du leader des Sauveurs quelqu'un de plus sûr de lui et de plus fort dès qu'elle en avait l'occasion. Elle soupira en prenant une deuxième rasade de bloody mary. Elle fit tourner un peu le liquide qui restait dans son verre en le fixant de ses grands yeux, comme pour essayer d'y lire l'avenir.

" Un moment confidence sur l'oreiller... Tu es cruel par moment mon ami. Tu sais bien que si tu n'étais pas gay, j'aurais déjà tenté ma chance depuis longtemps. Ou alors tu es en train de me dire que tu me laisse une chance de faire de toi un bissexuel heureux ? Non seulement j'y crois pas, mais en plus, si je devais surveiller toutes les filles ET tous les mecs qui vont te tourner autour ! Je deviendrais encore plus folle que je ne le suis déjà. "

Le regard de la jeune femme se ternit quelque peu. La musique devînt douce et langoureuse, elle foudroya du regard le haut parleur qui semblait lui crier au visage sa propre solitude. Elle se leva alors et prit la main du Corbeau.

" Aller, fait moi danser et donne moi l'impression le temps d'une musique que je ne suis qu'une machine à tuer solitaire. "

Le ton de sa voix était suppliant. Elle était sous pression depuis quelques temps et elle avait vraiment besoin de décompresser, quitte à se mentir à elle même le temps d'une soirée.

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Nathaniël sourit, contrit et désolé pour la jeune femme. Ce levant doucement pour ne pas soulever une nouvelle rafale de douleur, il prit la main de Barbara et l’emmena sur la piste de danse où jouait une musique douce qui venait de succéder à un morceau techno.

Posant une main sur sa taille fine et l’autre sur son épaule, il l’attira dans un pas de danse. Fermant les yeux, sa vision redevenant trouble comme d’habitude, le jeune homme se mit à parler d’une voix calme et douce.

-Ne m’en veut pas Barbara si je peux te paraître cruel, car ce n’est nullement mon intention. C’est vrai, j’aime les hommes depuis longtemps déjà et tu n’es certainement pas la première à avoir tenté de me détourner de ce chemin.

Ils dansaient doucement sur la piste encombrée d’autres couples. Nathaniël faisait attention, les yeux toujours fermés, à ne pas raviver sa douleur par un geste trop brusque.

-Tu sais Barbara, même si je ne t’aime pas d’un amour comme celui de deux amants, je t’aime comme la grande soeur que je n’ai jamais eu. Tu as une place importante dans mon coeur... Et si tu le désire... Je te laisserai choisir et inspecter tous mes futurs prétendants... Je suis sur que ça t’amuserai beaucoup...

La musique s’élevait dans les air, résonnant dans la boîte de nuit. Le piano et les violons étaient en parfaite harmonie avec la voix de la chanteuse.

-Tu trouveras la personne faite pour toi j’en suis certain...

Barbara posa la tête sur l'épaule de son faux amant en souriant. Elle se sentait bien dans les bras de ce grand frère si aimable mais aussi si maladroit. Elle passa doucement une main dans ses cheveux noirs comme l'encre et arrêta son doigts délicats au coin de son oeil fermé.

" Tu es con, je t'écraserais le pied si je me retenais pas ! Je serais bien plus malheureuse si tu étais hétéro et que tu en avais choisi une autre. Tu as fait ton choix, c'est pas moi qui vais te changer. "

Elle se laissa bercer par la musique en faisant jouer ses doigts autour des yeux de Nathaniël.

" Moi aussi je t'aime comme un frère Nath. C'est juste que ce soir, je me sens mal... Je me sens à peine humaine en fait. J'ai envie de me perdre dans les bras de quelqu'un. Autant que ce soit toi, toi en qui j'ai parfaitement confiance. "

Certains indices laissaient présager que le morceau de musique bien connu touchait à sa fin.

" Tu comptes te faire opérer un jour ? Tes troubles de l'équilibre et de la vision n'arrêtent pas d'empirer... Mais assez parler de ça. C'est le moment où l'homme embrasse sa copine. Tu ferais ça pour moi ou c'est trop te demander ? "

Elle lui laissait l'opportunité d'esquiver sa dernière question en lui posant la première. Elle y survivrait de toutes façons, elle savait que ce n'était qu'un jeu. Et puis il y avait la partie sérieuse de la soirée qui arriverait bientôt, alors autant ne pas trop s'adonner à la rêverie.

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Il continuait de danser avec Barbara, écoutant ses propos et se mit à rire à la manière dont elle l’avait traiter de con... Il n’irait pas jusqu’à là... Préférant s’appeler autrement.

-Tu fais erreur, je ne suis pas un con, mais bien un imbécile heureux!!

Il écoutait ses confidences, gardant toujours une expression douce et bienveillante sur son visage.

-Nous avons tous le droit de nous sentir mal un jour ou l’autre. Et je trouverai bien étrange que ça n’arrive jamais à quelqu’un. C’est ce qui nous permet de devenir une personne meilleure et complète. Et puis tu connais la raison de mon choix de laisser ma vue ainsi, l’as-tu oubliée mon amie??

La musique touchait à sa fin, les notes de piano voltigeaient et entamait leur dernier crescendo. Ouvrant les yeux, Nathaniël posa les doigts de sa main droite sur la joue de la jeune femme et la caressa doucement avant de se pencher vers elle. Doucement, délicatement pour ne pas rompre l’enchantement, il frôla de ses lèvres les siennes et revint une deuxième fois pour l’embrasser tendrement, d’une tendresse fraternel. Le baiser ne dura guère longtemps, mais il l’avait fait sans arrières pensées et sans hésitations. Pour elle, il était prêt à le faire et il l’avait fait. Après tout, le jeune homme lui devait bien ce baiser.

La musique était terminée mais Barbara restait appuyé contre Nathaniël. Elle ne savait pas comment le remercier pour cette simple danse. Une danse pourtant libératrice, un rêve de 4 min 37 s qui venait de permettre à la jeune femme de se sentir mieux : On pouvait l'aimer malgré ce qu'elle était. Elle baissa la tête, appyée contre la poitrine du jeune homme, les yeux plein de larmes qu'elle refusait de laisser descendre.

" Tu ne crois pas qu'avoir perdu un oeil est déjà une souffrance suffisante ? Tu ne peux pas souffrir pour tous les autres ! Et pense au jour où tu me tireras dessus en pensant me défendre contre un mutant dangereux. "

La Bullet Witch tira finalement le Corbeau jusqu'à leur table et s'empressa de sortir un mouchoir de sa pochette pour sécher ses yeux en épargnant son maquillage sophistiqué. Puis elle finit son demi verre de bloody mary d'un trait. Elle laissa son regard vagabonder dans la foule des danseurs et finalement, elle réussit à sourire, un peu amusée.

" On vient de faire des jaloux je crois... Et des jalouses aussi. Enfin, On reste encore un peu ou on va se coucher histoire que tu me racontes ce que tu as à me confier à l'horizontale ? "

Elle fit le tour de la table et se pencha sur l'oreille de son patron pour lui murmurer :

" Au fait pour ta petite enveloppe, je sais que j'ai pas encore regarder mais je vais le faire de toutes façons. Et puis, quitte à être à l'horizontale, je vais examiner ta blessure. Je suis sure que tu as fait l'impasse sur le médecin, vilain garçon. "

La jeune femme retourna s'asseoir, la démarche sensuelle, elle avait retrouvé un semblant de force.

" Plus jamais je danse avec des talons aiguilles ! La prochaine fois c'est une djeuns' en baggy que tu enviteras à danser ! "

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Nathaniël la tint contre lui le temps qu’elle se reprenne, puis la suivit docilement vers la table, où était posé leur verre.

-Tu ne penses pas que s’est exagéré ?? Ne t’inquiète pas, ma vue est très bien comme elle est et puis je reconnaîtrai ton odeur et ta présence... Et puis tu me connais assez bien pour savoir que je ne suis pas un très grand tireur...

Lui fait un clin d’oeil avant de prendre son verre et d’en prendre une gorgée pour ensuite porter son regard sur les gens qui les entouraient, autant ceux accoudés au bar et à leur table, que ceux qui étaient encore sur la piste de danse.

-Tu as raison, nous avons fait des jaloux... Mais pour moi que c’est plus parce que je dansais avec la plus belle fleur de la boîte et non parce que tu dansais avec moi...

Ramenant son regard vers son verre, il regarda le liquide tournoyer tandis qu’il écoutait d’une oreille les propos de sa collègue et confidente.

-Je te laisse le choix... Pour ce qui est de la blessure... Je n’ai pas vu de médecin, mais je peux t’assurer qu’elle est en sécurité de toute infection...

Il se mit à repenser à la manière, extrêmement peu douce, avec laquelle son frère lui avait appliqué un beau fer chauffé à rouge, en forme d’oiseau, sur sa plaie pour la cautériser. Il frissonna, mais sourit tout de même amusé par se souvenir assez douloureux et proche.

" j'exagère toujours mais y a que comme ça que tu comprends. Je sais pas comment tu es avec les autres, mais avec moi tu manques cruellement de subtilité. Si je ne te dis pas les choses encore plus violemment que je ne les pense, tu ne m'écoutes pas. "

Barbara alla tremper un doigt dans le verre de Nathaniël et le lécha sans se rendre compte de la sensualité de son geste. Elle foudroya quelques jeunes femmes du regard, juste pour le plaisir, aucune n'affronta son regard.

" Je crois que tu sous estime ton charme mon cher. Bien des demoiselles et des péd... de jeunes éphèbes, se damneraient pour t'avoir juste une nuit, corps et âmes. "

La Bullet Witch regretta un instant que sa langue ne fourche sur un mot aussi vulgaire.

" Puisque tu me laisses le choix, nous allons y aller quand tu auras fini ton verre. Et j'insiste pour t'osculter quand même pendant que tu me raconteras tout. Je te connais, un peu d'alcool, un pansement et tu penses que tout va bien. A ce demander ce que tu as fait pendant tes années de médecine ! "

Elle sourit, elle avait à nouveau le moral. En plus, le Corbeau prenait le risque de lui laisser les commandes. Elle attendit qu'il finisse son verre pour aller payer au comptoir et en revenant elle le fit se lever pour sortir.

" Tu es venu en voiture ou pas ? Moi je suis venue à pied. Il faut qu'on passe par le vestiaire récupérer mon manteau et ma saccoche. "

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Le jeune chef rit au propos de son ami sur sa grande tendance à ne pas écouter ce que l’on disait autour de lui, mais surtout lorsque ça lui était directement adressé. Lorsque celle-ci mit un doigt dans son verre il la laissa faire, tout comme il la laissa foudroyer les autres jeune femmes et hommes du regard. Nathaniël secoua la tête amusé par le comportement de Barbara. Il espérait simplement qu’elle passait une agréable soirée en sa compagnie.

-Peut-être as-tu raison Barbara, mais si tu regardes bien, aucun n’est jamais venu me parler ou encore essayer de me voler à toi lorsque nous sommes ensembles. Tu me connais également comme un grand romantique recherchant l’amour parfait... alors c’est légitime pour moi de me croire plus laid que je ne le suis en réalité, car le véritable amour me fait défaut...

Il eut un moment de silence pendant lequel l’homme joua avec son verre.

-Tu pourras m’ausculter Barbara et tu sais que je vais te raconter tout presque en entier, sauf les parties que je garde pour moi ou encore qui sont assez floues et pas complètes. Et pour ce qui est de mes études de médecine... Je ne faisait qu’écouter à moitié la plupart du temps et je bossais mes examens toutes la journée avant celui-ci... Sans grande difficulté en plus... Donc les conseils médicaux et moi... ça fait deux...

Il finit son verre qu’il posa sur le comptoir et attendit que la jeune femme qui l’accompagnait ce soir revienne après avoir payer l’addition. Nathaniël se leva sous sa demande et ils prirent le chemin vers la sortie, passant par le vestiaire.

-La prochaine fois, c’est moi qui paie...

Arrivés au vestiaire, il prit le manteau de Barbara et l’invita à se mettre devant lui pour qu’il puisse l’aider à l’enfiler. Une fois chose faite, le jeune homme lui tendit sa sacoche avant de prendre son bras en dessous du sien.

-Je suis désolé, mais il va falloir marcher à moins que tu ne désires prendre un taxi. Et aussi je pense bien qu’il va falloir aller chez toi... J’ai donné mon dernier appartement à une famille qui était dans la rue...

Et oui, Nathaniël avait toujours le coeur sur la main et rien ne le dérangeait dans le fait de donner un toit à autrui en se coupant ainsi son propre toit.

Barbara ne savait plus s'il fallait féliciter la bonté de Nathaniel ou lui tirer une balle dans la tête pour en faire sortir la naïveté. A son tour, elle l'aida à mettre son manteau. Elle pensa une seconde à ses pieds et à ses chaussures à talons mais ils n'aurait que deux rues à marcher, elle n'habitait pas loin.

" Tu sais, ils ne t'abordait pas parce qu'ils croyaient tous qu'on était ensembles... très ensembles ! J'avoue que c'est ce que je voulais, j'avais envie d'avoir la paix ce soir. Désolée, je t'ai peut être fait raté le grand amour ! Il faudra revenir seul demain. "

La jeune femme éclata de rire. Même si elle se sentait vraiment un peu coupable, elle préférait rire ce soir, tant que c'était encore possible. Elle vérifia qu'elle avait bien ses papiers et ses clés dans son sac avant de sortir.

" Bon, j'ai tout ! Mais toi tu as pris quelques affaires avant de partir ? Au moins, chez moi il y aura tout mon matériel et pas de voisin génant. Halala, j'espère bien que tu ne va pas me cacher grand chose, sinon comment tu veux que je t'aide efficacement ? Enfin, on a tout le temps pour ça. "

La Bullet Witch prit le bras du Corbeau, le videur leur ouvrit la grande porte de métal rouge et grinçante et ils sortirent. Le froid était mordant ce soir là, et le vent n'arrangeait rien. Elle se colla à son ami pour se protéger.

" Heureusement que j'habite pas loin ! Quel froid ! "

En 10 minutes, ils étaient au pied de l'immeube de Barbara. Elle ouvrit la porte et lui fit monter l'escalier jusqu'au troisième étage de cette belle habitation de quartier. Tout l'étage lui appartenait. C'était facile, tout le monde cherchait à fuir cette ville maudite, les appartements ne valaient plus rien et elle en avait profité.

" Enfin, on y est ! "

Elle ouvrit la porte et entra dans un vestibule. Elle posa son manteau et vida ses poches. Elle ouvrit la porte suivante qui donnait sur un grand salon avec une table et 5 chaise, un vaisselier plein d'argenterie et de porcelaine, 2 fauteuils et un canapé d'angle devant un home cinéma surround. Il y avait des tapis au sol et des tableaux de tous style sur les murs, les rideaux étaient tirés, on ne voyait pas les grandes fenêtres qui donnaient sur la rue.

" Pose tes valises dans le salon, sur la gauche c'est ma chambre et à droite bah... ça sera la tienne dès demain. Chaque chambre à sa salle de bain et ses toilettes. Mets toi à l'aise et passe dans ma chambre dès que tu voudras que je t'examine. "

Barbara était contente d'accueillir son ami Nathaniël chez elle.

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Nathaniël la remercia de son aide d’un sourire qui s’agrandit lorsqu’elle parla de son grand amour qu’elle lui avait peut-être fait manquer ce soir.

-Ne t’inquiète pas, je ne crois pas qu’il soit ici ce soir et puis... Ta compagnie vaut bien celle de l’être avec qui je vais passer le restant de mes jours !! Tu sais tu es un de mes grand amour Barbara, mais pas celui que j’attendais...

Se retournant vers l’homme au vestiaire, il lui demanda deux de ses valises. Et oui, le vieil homme étant son ami, celui-ci lui permettait de laisser ses valises ici, quoiqu’elles n’étaient pas très encombrantes vu leur nombre, un total de quatre, et leur grosseur, toute à peu près de la grosseur d’un attacher caisse. Faut dire que Nathaniël se contentait d’extrêmement peu. Ainsi, il se retrouva avec deux petites valises en main, l’une noir, l’autre verte forêt.

-Ne t’inquiète pas... Il n’a pas tant de chose que je vais te cacher, et puis celles-ci je te les apprendrai plus tard, lorsque tout sera clair dans ma tête et mon esprit...

Enfin, ils sortirent dehors et Nathaniël accueillit avec un sourire son amie tout contre lui. Oui, il faisait frisquet aujourd’hui, mais il avait déjà vu pire. Marchant d’un bon pas, ils arrivèrent, après dix minutes de marche, à l’appartement de la jeune femme. Montant quelques escaliers à la suite de Barbare, il arriva au troisième étage et pénétra dans son vestibule de la jeune femme. D’un oeil curieux, il observa au alentour l’endroit où vivait son amie.

-C’est grand chez toi... Et très bien ordonné aussi...

Nathaniël obéit à la jeune combattante et posa ses valises dans le salon avant de se rendre vers la porte de droite, sa chambre, qu’il ouvrit et jeta un coup d’oeil, remarquant l’endroit où la porte de la salle de bain était située. Elle était parfaite pour le temps où il allait rester ici, car se connaissant, le Corbeau ne passait jamais bien du temps au même endroit.

-Merci de m’accueillir... La chambre est parfaite...

Il se retourna vers elle et lui fit un sourire sincère.

-Si tu es prête, tu pourrai examiné ma blessure tout de suite... Je suis sur que tu serai plus détendu après ça et plus calme aussi...

Barbara avait filé dans sa chambre pour se deshabiller et enfin virer ses maudites chaussures ! Elle se débarassa de ses collants et de sa robe et alla dans la salle de bain pour se démaquiller et se déteindre.

" Viens me rejoindre torse nu Nath ! Le matos médical est dans ma chambre ! "
Lui cria-t-elle depuis la salle de bain.

Ils rentrèrent dans la chambre en même temps. Elle était un culotte mais elle ne s'en inquiéta pas un instant. Elle ouvrit son placard et en sortit un malette blanche qu'elle lança sur le lit. Puis elle choisit une chemise d'homme blanche un peu trop grande, qu'elle enfila sans la boutonner.

" On va attaquer mon chou ! prépare toi ! "

La Bullet Witch ouvrit sa malette, enfila une paire de gant jetable en plastique et vérifia son matériel : tout était là, propre et pret à servir. Elle sortit immédiatement de l'alcool, des pansements, des compresses stériles et une loupe. Elle commença à examier la blessure de Nathaniël.

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Nathaniël l’avait vu filer dans sa chambre, sûrement pour enlever sa robe et se mettre plus à l’aise. C’était peut-être la deuxième fois qu’il la voyait en robe depuis qu’ils se connaissaient et savait pertinemment que son amie préférait tous les autres types de vêtements.

-C’est bon... J’ai compris...

Conformément à sa demande, le jeune homme enleva doucement son manteau et le posa sur une des cinq chaises qui se trouvaient dans la place. Il ne restait plus qu’à enlever son pull blanc et il était torse nu si on ne comptait pas la compresse qui cachait la brûlure en forme d’oiseau sur son ventre. Enfin, c’est avec une grimace que le chef des Sauveurs enleva son pull, se mettant ainsi presque à nu. Se dirigeant vers la chambre, il y entra en même temps que Barbara qui revenait de la salle de bain en petite culotte. Ne s’en émouvant pas, il attendit patiemment ses directives, sage comme une image.

-Je suis prêt aussi...

Il laissa Barbara s’approcher de lui et enlever la compresse. Sous celle-ci, la peau était boursouflée à cause de la cautérisation par le fer en forme d’oiseau que lui avait fait Gabriele. Ainsi, la peau était à la fois blanche et rouge, parfois tirant vers le mauve. De près ce ne devait pas être très beau, mais heureusement, il n’y avait aucune marque d’infection ou de désagrément du même type. La blessure paressait assez propre. Bien sure, debout, la jeune femme ne devait pas être très à l’aise pour l’ausculter.

-Rassurée??

Barbara fit allonger Nathaniël sur le bord du lit et commença ses examens, l'air concentré.

" Pas du tout ! C'est mal nettoyé, pour le moins artistique... Heureusement que tu es pas tombé sur un fan des crapauds. En plus la blessure et mal refermée, y a encore presque un centimètre de profondeur dans cette... "

Elle eut un temps d'arrêt avant de braquer ses yeux sur ceux de son patron et de presque hurler la fin de sa phrase.

" BLESSURE PAR BALLE ! "

La Bullet Witch n'ajouta pas un mot, elle sortit une bobine de fils à suturer et une aiguille stérile de sa malette. Elle passa toute la zone maltraitée à l'alcool, elle gratta les premières croutes et perça quelques clauques mal placées.

" Désolée si ça fait mal, mais tu souffriras moins après, promis. Pfff... Je déteste le boulot d'amateur ! "

Une fois le mauvais traitement fini, elle desinfecta une nouvelle fois à l'alcool avant de sortir l'aiguille de son étuit et d'y enfiler le fil. Elle corrigea la petite imperfection en 4 points de suture puis elle appliqua sur toute la zone une crême hydratante et cicatrisante.

" on va laisser respirer un peu et quand la crême aura bien pénétré, je referai tes bandages. Mais là, je veux une explication ! Sinon je te colle la jumelle de l'autre côté. "

Elle était plus inquiète de savoir ce qui c'était passé que furieuse qu'il ait autant minimisé sa blessure. Elle c'était bien occupée de lui, elle espérait sincèrement qu'il souffrirait moins dès le lendemain.

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Nathaniël se coucha prestement et sans rechigner. Il savait que lorsque Barbara revêtait son habit d’infirmière, il ne valait mieux pas la contrarié. Mais ça c’était sans compter la manie de celle-ci à découvrir les moindres détails qui faisait en sorte que le travail n’était pas parfait. Pour simplifier, la jeune femme était perfectionniste lorsqu’il s’agissait de recoudre ou soigner un malade, mais encore plus lorsque c’était lui.

Roulant des yeux en l’écoutant nommer à voix haute les imperfection de la cautérisation qu’il avait subi, il ne fit pas de sursaut en l’entendant hurler blessure par balle. Il était habitué maintenant à sa manière d’être. Se raidissant un peu, il ferma les yeux pour une meilleur relaxation et se mit à respirer calmement alors que sa tortionnaire commençait son travail, recousant une partie de la plaie mal refermé.

Tient la torture physique était terminé. Ouvrant les yeux, ses oreilles perçurent les mots d’une jolie menace et tapotant la place à ses côtés, il fit signe à Barbara de venir se coucher à ses côtés pour écouter son histoire.

-Viens ici. Tu seras mieux installé pour écouter mon histoire et aussi me frapper si l’envie t’y prend durant mon récit. Il est relativement long donc on serait mieux de commencer tout de suite.

Il lui sourit doucement, attendant qu’elle s’installe avant de commencer.

-Ça s’est produit la semaine passée environ dans la nuit. Je me promenai dans les rues, armé pour une fois, lorsque je me suis arrêté à la fontaine et que je m’y suis installé pour rêvasser. Un jeune gamin est venu m’y retrouver et on a parler une bonne heure... peut-être deux. Et soudain... il n’était plus un gamin, mais mon frère cadet... Ne voulant pas finir cette soirée pacifiste dans le froid, nous sommes allés chez lui... Ne me demande pas où c’est, je ne m’en souviens guère et ma vue ne me permettait pas de voir les détails du trajet. Tout pour dire que nous étions maintenant chez, lui, dans le salon de sa demeure et que nous buvions un verre tout en parlant tranquillement de tout et de rien. Puis il a dit quelque chose qui m’a perturbé, je lui ai crier dessus et pour lui faire plaisir je me suis tirer dessus... C’était stupide, mais bon, j’avais pas d’autres idées sur le coup. Il m’a sauvé la vie, on s’est engueuler de nouveau et maintenant tu as assez d’infos pour me poser des questions auxquelles je répondrait peut-être. Je raconterai la fin de mon récit plus tard si tu le veux bien. J’ai encore des détails à revoir dans ma tête.

Barbara se débarassa de ses gants ensanglantés dans la corbeille puis elle exécuta l'ordre de Nathaniël et vint s'allonger à côté de lui. La tête confortablement enfoncée dans son oreiller, elle commença à machouiller la manche de sa chemise pour l'écouter avec attention.

La Bullet Witch laissa le Corbeau raconter son histoire sans l'interrompre. Il était un peu confu mais peut être ne s'en rendait-il pas compte. Son visage s'assombrit un peu et elle du se retenir de ne pas appuyer sur la blessure de son ami.

" C'est pas stupide... C'est pire ! Finalement c'est bien fait pour toi si cette blessure pourrie t'as faite souffrir le martyr. "

Mais finalement, elle se radoucit. Elle pris délicatement la tête de son ami dans ses mains et la posa contre son épaule. La jeune femme lui caressa les cheveux comme elle l'aurait fait pour un enfant triste et perdu.

" Viens là mon chou, tu as bien assez souffert en réalité. Et Sinon, il est bien ton frère ? Je veux dire comme tu l'imaginais ? J'espère que les rumeurs qui disent qu'il est le chef des purgateur ne sont pas fondées. "

Elle laissa au jeune homme un peu de temps pour rassembler ses pensées même si elle détestait sa lenteur naturelle.